Prier la Vierge Marie, n’est-ce pas lui donner trop de place, au détriment du Christ ? Il y a toujours cette tentation de croire que la dévotion mariale porte ombrage au culte qui est dû à Jésus-Christ. (…)
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivait à sa cousine : «Ne crains pas d’aimer TROP la Sainte Vierge, jamais tu ne l’aimeras ASSEZ et Jésus sera bien content puisque la Sainte Vierge est sa mère». (…) Après tout, le Christ, Lui-même, si on Le suit jusqu’au bout, nous conduit à sa Mère, puisque sur la croix, au seul disciple qui Lui restait fidèle, Il a donné Marie pour mère, et qu’à celle-ci Il a confié la garde de son disciple bien-aimé. Le Christ Lui-même est donc l’auteur du culte marial ! (…)
Comme dirait saint Louis-Marie Grignon de Montfort, Marie est comme la montagne qui renvoie en écho au Christ toutes les louanges qu’on lui adresse. On le voit dans le Magnificat (Lc 1, 46-55). Elisabeth s’écrie, à l’endroit de Marie : «Tu es bénie entre toutes les femmes» et l’écho marial répond : «Le Seigneur fit pour moi des merveilles» ; Elisabeth renchérit : «Heureuse celle qui a cru», et l’écho marial de répondre : «Mon âme exalte le Seigneur». Marie renvoie toute louange qu’on lui adresse vers son Fils et son Dieu».
(Père Guillaume de Menthière «Marie est parfaitement imitable», article de Marie de Varax paru dans Famille Chrétienne du 10/08)
Photo : Basilique Notre-Dame du Rosaire, sanctuaire de Lourdes