Témoignage

Témoignage de Gisèle

Publié le 27 décembre 2023
Auteur Gisèle

L’appel de Dieu : une joie.

J’ai connu la Société dans une école où la directrice et certains professeurs étaient des Filles du Cœur de Marie, j’avais 14 ans.

Depuis toujours, je voulais aider les pauvres, les petits, soulager les malheureux, je me souviens avoir dit à maman : moi, je n’aurai pas d’enfant, j’en adopterai. Au fil des années, l’appel s’est précisé et au fond de mon cœur, mon désir était de répondre oui à cet appel.

Mais comment le concrétiser ? Je n’osais pas en parler à mes parents. La surveillante de l’école m’a proposée de participer à un week-end de prière sur les vocations, et là j’ai pu en parler ouvertement avec elle ; par la suite, elle me donnait des livres spirituels à lire, m’invitait à participer à l’Eucharistie quand cela était possible, me parlait de la prière et de la Société.

Les études terminées, je quittais l’école, mais je ne voulais pas perdre de vue les Filles du Cœur de Marie. Mon désir était d’entrer dans la congrégation. Mais avant tout, je voulais trouver du travail. Avec mon Brevet, je postulais pour travailler à l’hôpital. A 18 ans révolus, un poste d’agent de service me fut proposé, en même temps, la directrice des soins de l’hôpital me proposait de faire l’école d’aide-soignante, ce que j’acceptais. Mon avenir professionnel se concrétisait, c’est alors que je demandais de rentrer dans la Société. 18 ans : pleine de rêves, le monde m’appartenait et rien ne pouvait m’arrêter. Je fis mes premiers pas dans la Société.

Tout au long de ces années de formation, j’ai touché la délicatesse du Seigneur envers moi. Réellement, je croyais et je voulais tout donner au Seigneur. Lui, délicatement, me faisait voir ma faiblesse, mon orgueil : non, je ne donnais rien d’autre que ce que Lui-même m’avait donné. J’ai cheminé avec plusieurs supérieures qui ont su respecter ma ‘folie’ de jeunesse et m’accompagnaient sur mon chemin. Oui, je me donne au Seigneur, mais, c’est Lui qui appelle, j’ai à recevoir  cet appel, j’ai à donner ma réponse.

Aujourd’hui, après plus de 30 ans de vœux, la joie au fond de mon cœur m’habite toujours et mon désir de répondre oui chaque jour est toujours présent.

Je découvre encore aujourd’hui que c’est le Seigneur qui est le Maître de tout et je ne suis que son instrument. Oui, je rends grâce à Dieu pour tout le chemin parcouru, chemin parsemé d’embuches où mon ‘oui’ était parfois un ‘oui mais’ et là encore dans la prière, avec la relecture, l’accompagnement, le oui redevient plus vrai, plus authentique. Même si je lâche la main du seigneur, Lui garde ma main dans la sienne.

Je fais mien ce texte de Saint Jean : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit,  car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » Jn : 15, 5. Et je goûte jour après jour cette Parole qui me donne la force d’avancer dans la confiance et la paix.

Je reviens sur une phrase que le Père avait prononcée lors de mon oblation :

« Le premier pas n’est pas forcément le plus difficile, mais l’important, c’est la fidélité »

« Pas une journée sans penser à Marie, en l’associant à  tout… »

Aujourd’hui, je ne peux que rendre grâce pour tout ce que le Seigneur m’a donné tout au long de ces années.

Magnificat !

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