Témoignage

Témoignage de Jacqueline

Publié le 27 décembre 2023
Auteur Jacqueline

Vers 15, 16 ans, l’appel du Seigneur à être à Lui, sans partage, s’est fait entendre. Je pensais pour cela tout quitter et entrer dans un monastère bien connu de l’Aveyron. Mon père âgé, avec lequel je vivais à Limoges, seule depuis le mariage de mon frère avait la hantise de me voir partir et entrer dans la vie religieuse, « pour lui » incompréhensible !

Après mon bac, je suis désireuse de m’engager auprès des plus pauvres : être Assistante Sociale. J’ai fait mes études d’Infirmière et de Social, dans une école dirigée par une Fille du Cœur de Marie. Mon père commençait à devenir dépendant, se paralysant peu à peu. Je ne pouvais le quitter ! C’est alors que partant à Lourdes avec les malades du diocèse, la directrice de l’école me confie un petit livret sur la Société des Filles du Cœur de Marie. J’en avais déjà connu l’existence sans donner suite ! Le prêtre qui m’accompagnait connaissait bien la Société, en appréciait la vérité, la profondeur de la vie religieuse. Il me conseille de réfléchir, dans la prière, à Lourdes sur la proposition qui m’avait été faite.

Là-bas, dans ce lieu marial très aimé, je suis restée sans lumière, indécise assez longtemps ! Puis, à un moment d’Adoration organisé pour « infirmières et brancardiers », brusquement se sont précisées en moi trois convictions : l’appel du Seigneur, l’obstacle actuel et la possibilité d’allier les deux : c’était là une évidence de la volonté du Seigneur !

Accueillie en grand secret par la supérieure et la communauté de Limoges, mon père ignorant tout, j’ai commencé le postulat, vécu la 1ère année du noviciat sans changement extérieur de ma vie quotidienne, mais dans le cœur tout était changé ! Le « retour à Dieu » de mon père a pu ainsi être paisible…

J’ai alors quitté la maison, prévenu ma famille. J’avais mes diplômes d’Infirmière et d’Assistante Sociale. La formation faite par la supérieure de Limoges, tout à Dieu, dans la Société, m’a convaincue, sans ambigüité : la vie religieuse d’une Fille du Cœur de Marie est autant réelle, profonde, toute livrée que celle d’une contemplative dans un monastère. Tout dépend pour elle de sa liberté, de sa correspondance à la grâce, de son « cœur » comme Marie l’a vécu dans la fidélité et l’amour, prête à tout ce que le Seigneur peut demander.

Libre de tout devoir familial, j’ai pu ainsi me remettre entre les mains du Seigneur qui m’a toujours conduite par mon vœu d’obéissance. J’ai été ainsi envoyée dans divers lieux de France, tout au long de ces 60 ans de vie religieuse, y trouvant joie et paix. J’ai ainsi pu réaliser les attraits donnés par le Seigneur.

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